IBM_Google-expérimente-la-visioconférence-en-3D © Google
Cabine Starline installée dans les bureaux de Google
Rendre les visioconférences plus immersives et surtout plus naturelles : c’est l’ambition de Google qui vient de présenter une technologie de communication vidéo en 3D sans casque ni lunettes de réalité virtuelle.

C’est sans doute l’un des projets les plus ambitieux du moment en matière de visioconférence : une solution de téléprésence permettant à deux personnes distantes de dialoguer tout en bénéficiant d’une expérience 3D hyper réaliste. Baptisé Starline, le dispositif a été dévoilé à l’occasion de la conférence annuelle Google O/I. L’entreprise américaine travaille depuis 5 ans sur cette solution qui se présente sous la forme d’une cabine équipée d’un écran de 65 pouces permettant de créer un sentiment de profondeur et de volume sans avoir besoin de lunettes ou de casque. Parallèlement, une batterie de capteurs et de caméra scanne l’utilisateur en temps réel pour reproduire sa taille et son volume exacts. La technologie repose sur les derniers avancés de l’entreprise en matière de vidéo volumétrique et de visuels photoréalistes. « Pour rendre cette expérience possible, nous appliquons des recherches dans les domaines de la vision par ordinateur, du machine learning, de la spatialisation sonore et de la compression en temps réel », a expliqué Clay Bavor, vice-président de Google.

 

Des prototypes dans les bureaux de Google

 À l’arrivée, le résultat est plutôt spectaculaire : le système donne l’impression d’échanger avec une personne assise en face de soi sans la barrière de l’écran. « Imaginez en regardant à travers une sorte de fenêtre magique, et à travers cette fenêtre, vous voyez une autre personne, grandeur nature et en trois dimensions. Vous pouvez parler naturellement, faire des gestes et établir un contact visuel », s’enthousiasme Clay Bavor.

Pour l’heure, le projet Starline n’est encore qu’une expérimentation qui nécessite la mise en oeuvre d’un matériel de pointe. Seuls quelques prototypes ont été installés dans les bureaux de Google qui affirme avoir réalisé des milliers d’heures de test entre San Francisco, New York et Seattle. Aucune information n’a été communiquée sur le coût du dispositif. De même que la firme de Mountain View ne dit pas si elle envisage demain le développement d’une version commercialisable.

Elle précise toutefois que des essais de déploiement seront réalisés avec des entreprises partenaires plus tard dans l’année.