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Le groupe CBRE, spécialiste du conseil en immobilier d’entreprise, a réalisé, en septembre 2020, une étude auprès de 80 directeurs immobiliers d’entreprises mondiales, ainsi que de 10000 salariés de 32 entreprises réparties dans 18 pays, afin d’identifier les grandes tendances à même d’orienter l’avenir du travail. Il en résulte huit grands thèmes.

1-Une demande de flexibilité accrue

67% des salariés sondés se disent favorables à un mode de travail équilibré entre domicile et bureau. Une donnée qui devrait fortement inciter les dirigeants d’entreprise à réimaginer le rôle et la fonction des locaux professionnels. L’hybridation associant distanciel et présentiel s’impose comme une tendance durable.

2-Repenser la gestion des environnements de travail

Malgré la généralisation du télétravail, la disparition du bureau ne semble pas être à l’ordre du jour. En témoigne ce chiffre : seulement 28% des salariés interrogés déclarent souhaiter travailler à distance à temps plein. Le télétravail entraîne malgré tout un certain nombre de responsabilités : élaboration de politiques et de normes explicites en matière de travail à distance, obligations financières, conformité du travail à la maison et implication totale des équipes.

3-Stratégies d’implantation décentralisées

Des stratégies décentralisées avec des sites de travail multiples, émergent comme outil d’attraction et de rétention des travailleurs. Selon l’étude de CBRE, 43% des salariés sondés déclarent qu’ils préféreraient travailler dans des locaux situés plus près de leur domicile ; ceux d’entre eux ayant un temps de trajet supérieur à 45 minutes pour un aller simple sont bien sûr les plus demandeurs. Les centres satellites, situés à proximité de bassins urbains, semblent une bonne solution pour séduire et fidéliser les travailleurs d’aujourd’hui et de demain.

4-Mouvements migratoires vers des zones à moindre coût

Si les grandes métropoles restent globalement privilégiées par les entreprises, les marchés immobiliers secondaires jouent un rôle croissant dans les stratégies d’implantation. Moins onéreuses, localisées dans des métropoles régionales et des villes intermédiaires, à « taille humaine », ces zones possèdent de nombreux atouts d’attraction. 40% des entreprises interrogées se penchent d’ailleurs activement sur leur implantation et réfléchissent à des stratégies alternatives.

5-Anticipation en dépit de l’incertitude

Dans un contexte marqué par un fort niveau d’incertitude, les entreprises s’interrogent sur leur stratégie immobilière. 60% d’entre elles disent ainsi poursuivre activement leurs efforts pour réduire la superficie de leurs locaux, compte tenu des faibles niveaux d’occupation actuels ; 70% ont suspendu leur expansion face à leur manque de visibilité sur leurs futurs besoins d’espace.

6-Tendance à l’utilisation d’espaces de bureau flexibles

Coworking, postes de travail, accords de licence … Le marché des bureaux flexibles est en constante évolution et offre de nouvelles possibilités aux entreprises, de plus en plus soucieuses des taux d’occupation de leurs locaux. 56% des entreprises sondées déclarent qu’elles prévoient d’utiliser plus d’espaces de bureau flexibles ; 37% estiment que ces espaces joueront un rôle important dans leur future stratégie immobilière ; 82% opteront plutôt pour des bâtiments disposant d’espaces de réunion partagés.

7-Le flex-office, nouvelle référence pour l’aménagement des bureaux

Affaiblissement du travail d’équipe, étiolement de l’esprit d’émulation entre collègues, disparition des liens sociaux…Des failles du travail à distance sont pointées du doigt par les entreprises. Pour CBRE, le flex-office apparaît comme la réponse adéquate : décloisonnement des bureaux pour créer des espaces collaboratifs, qui pourraient représenter 35% à 50% de la surface totale, et utilisation de la surface restante pour que les salariés puissent accomplir des tâches individuelles.

8-Des bâtiments plus efficaces grâce aux technologies digitales

La crise sanitaire a confirmé le rôle majeur occupé par les outils digitaux. L’enjeu est désormais d’être capable de créer une expérience sans coutures entre environnements physique et numérique de travail. Que ce soit pour programmer des examens de santé, pour réserver des espaces ou permettre une expérience sans contact, les bâtiments sont amenés à être de plus en plus connectés. D’ailleurs, 63% des entreprises interrogées envisagent de mettre en place des technologies connectées ou des applications d’immeubles afin d’améliorer l’expérience de leurs collaborateurs.