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Le géant chinois n’entend pas rester sur la touche pendant que ses concurrents américains enchaînent les annonces liées au métavers.

Alors que les Meta (ex-Facebook), Google, Microsoft et consorts s’échinent à vouloir faire de cet univers virtuel un nouveau lieu de travail, l’entreprise Alibaba, la plus grande plateforme de commerce B2B au monde, s’invite elle aussi dans l’équation avec son projet de développement de lunettes de réalité augmentée pour le travail. L’information, repérée par Siècle Digital sur le site du South China Morning Post, détenu par le groupe Alibaba lui-même, a été annoncé par Ye Jun, président de Ding Talk et vice-président d’Alibaba.

Ding Talk [plateforme dédiée à la collaboration en entreprise développée par Alibaba] deviendra le point de connexion entre le monde numérique et le monde physique, notamment sur le lieu de travail.
Ye Jun, président de Ding Talk et vice-président d’Alibaba.

La réalité augmentée préférée à la réalité virtuelle pour le travail

Une annonce qui fait suite à la ruée vers le métavers des géants technologiques en fin d’année 2021. Comme Facebook et Tencent, autre mastodonte chinois d’internet, Alibaba avait lancé courant octobre trois marques liées à ce projet et accéléré ses investissements dans le domaine de la réalité augmentée. Un montant qui s’élève à un milliard de dollars (l’équivalent d’environ 900 millions d’euros) depuis plusieurs années. La technologie développée par Alibaba se rapproche ainsi davantage des solutions mises au point par Microsoft, avec Mesh et son casque HoloLens 2, ou encore de Cisco et son système Webex Hologram, que de l’Oculus de Facebook. L’entreprise chinoise fait ainsi le pari de la réalité augmentée pour conserver un lien physique avec l’environnement de travail. Une vision qui a du sens dans le contexte du travail hybride où le lien social conserve une place importante au sein des espaces au bureau. Car il s’agit bel et bien de la principale différence avec la réalité virtuelle, où l’utilisateur évolue dans un monde complètement virtuel, sans prise avec le réel, où les réunions ne se dérouleraient qu’entre avatars.