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Quelques semaines après avoir été nommé président de l’institution le 20 janvier, Benoît Cœuré dirigera une enquête afin d’analyser les conditions du fonctionnement concurrentiel du cloud.

Le 12 janvier, lors de son audition devant l’Assemblée Nationale, le nouveau président de l’Autorité de la concurrence indiquait que le secteur numérique constituait l’une des priorités de son mandat, notamment avec l’émergence de nouveaux services en ligne comme le cloud, en annonçant qu’ «il serait important et justifié que l’Autorité engage rapidement un travail sur les conséquences du cloud dans tous les secteurs en lien avec les autorités sectorielles compétentes ».

« Le numérique offre de nouveaux services mais il ne doit pas se traduire par des positions de dominance qui léseraient le consommateur et qui pénaliseraient l’innovation »
Benoît Cœuré, président de l’Autorité de la concurrence

Un secteur complexe en pleine croissance

L’organisme gouvernemental se lancera donc en 2022 dans une vaste enquête avec, dans le viseur, l’ambition de décortiquer le fonctionnement concurrentiel du secteur. Un marché français et européen qui est aujourd’hui en plein essor avec une croissance moyenne annuelle et « qui devrait dépasser les 25 % dans les prochaines années, avec de forts enjeux de création de valeur pour l’économie », selon le communiqué de l’institution. L’avis de l’Autorité tiendra ainsi compte des avantages des offres cloud pour les entreprises, consommateurs et administrations publiques ainsi que son utilité dans un contexte de crise sanitaire. Un passage à la loupe d’autant plus important si l’on tient compte du soutien des pouvoirs publics, favorable au développement de cette technologie – grâce à son plan national de soutien à la filière cloud française, enclenché depuis mai 2021. Dans le cadre de cette instruction, l’Autorité organisera durant l’été une consultation publique pour réunir l’ensemble des parties prenantes et solliciter la participation de plusieurs acteurs de l’industrie. Lesquels soutiennent d’ores et déjà le développement d’une filière cloud européenne, indépendante des poids lourds américains comme Amazon.