IBM_office-depot © Bastien Cany
Façade du Office Depot au Boulevard Voltaire à Paris.
Le tribunal de commerce de Lille-Tourcoing a rendu ce jeudi la décision concernant le redressement judiciaire d’Office Depot France, détenu par le fonds d’investissement allemand Aurelius. Préférée à l’offre d’Adex Group, c’est celle de la coopérative Alkor qui a été choisie pour reprendre l’entreprise.

Office Depot France rejoint ainsi les enseignes Majuscule, Burolike et IoBuro au sein du groupe Alkor. « Nous sommes heureux d’offrir un avenir solide à nos 830 nouveaux collaborateurs. Ils seront accueillis au sein d’une grande famille qui existe depuis plus de 60 ans. C’est une sécurité pour eux car le modèle coopératif privilégie une vision industrielle de long terme et une gestion de bon père de famille », réagit dans un communiqué Stéphane Couchot, le président d’Alkor France.

Le montant de la reprise, chiffrant à 23,2 millions d’euros, prévoit notamment de conserver 50 des 60 magasins de l’enseigne. Sur les 1500 postes, 460 de la branche retail sont maintenus et 370 seront proposés en interne via une bourse à l’emploi. Quant aux salariés, qui soutenaient l’offre équivalente d’Adex Group, ils ne cachent pas leur amertume. « Nous allons faire appel de cette décision. » affirme Sébastien Fournier, secrétaire général de l’UNSA Office Depot France et salarié d’un site à Ormes.

Pas vraiment de surprise pour les 120 employés des sites Office Depot d’Ormes et de Meung-sur-Loire dans le Loiret, pour lesquels aucune des offres ne prévoyait la reprise, mais de la colère. « C’est un carnage social », dénonce Sébastien Fournier pour qui l’actionnaire allemand Aurelius est le fossoyeur de l’entreprise.