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Après un an de crise sanitaire, une étude menée pour la semaine de la qualité de vie au travail (QVT), qui se déroule du 14 au 18 juin, alerte sur les salariés qui se sentent à la dérive.

Plus que jamais pour les entreprises, la Semaine pour la qualité de vie au travail (QVT) intervient dans un contexte sanitaire où s’allonge la liste des préoccupations du bien être des salariés. Le thème de cette année, « Travailler ensemble », a inspiré une étude conjointe de Viavoice, La Mutuelle Familiale, BloomTime et France Info auprès d’un panel de 1000 salariés. Inscrit dans le nouveau protocole du ministère du travail depuis début juin, le retour au bureau, conjugué à l’assouplissement du télétravail, s’annonce plus difficile que prévu.

Avec un premier constat frappant : 35% des salariés, dont presque la moitié sont des cadres, déclarent avoir «  le sentiment de moins faire partie du collectif humain de leur entreprise ou institution ». Bien loin d’un retour au monde d’avant la pandémie, les entreprises semblent se diriger, selon l’étude, vers une véritable fracture entre les aspirations des salariés et les réponses des dirigeantsLes salariés de 2021 ne sont plus les salariés de 2020. Ils ont revu leurs priorités. Qu’ils aient été télétravailleurs ou non, en chômage partiel ou en activité, ils n’auront jamais autant cherché à (re)trouver un « équilibre », constate Sylvie Ben Jaber, présidente de La Mutuelle Familiale.

Un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle que les derniers mois n’auront fait que renforcer chez les individus, avec la volonté d’une séparation nette entre les relations privées et les relations de travail. Pour les répondants à l’étude, recréer du lien entre les salariés de leur entreprise passerait par davantage de reconnaissance (52% des réponses), de confiance (39%) et d’informations partagées (27%)*. Là où ils anticipent que les réponses des employeurs à ce besoin de tissu social seront plus impératives et directives ; à savoir davantage de réunions en présentiel (20%), de contrôle (18%), et de management plus directif (17%).

Pour les employés qui la prennent au sérieux (54%), la question de la QVT n’est donc pas seulement affaire d’organisation du travail. Elle représente l’opportunité pour l’entreprise de réfléchir avec ses salariés, à mieux définir et partager les missions de l’entreprise pour améliorer le sens du travail.

* chaque répondant pouvait donner jusqu’à cinq réponses. Une majorité a donc répondu systématiquement « davantage de reconnaissance ».