© hernan4429 - 123RF
Tandis que le taux d’absentéisme au bureau atteint des niveaux records, la détresse psychologique s’impose comme une réalité silencieuse préoccupante. En partenariat avec OpinionWay, le cabinet Empreinte Humaine livre les résultats de son baromètre sur la santé mentale et alerte les organisations sur la nécessité de renforcer la prévention. Découvrez les cinq chiffres clés commentés par Christophe Nguyen.

 
 

48 %

Des salariés sont actuellement dans une situation de détresse psychologique. Des indicateurs globalement en hausse de 4 points par rapport à février 2023. Les managers (52 %, + 8 points) et les plus de 60 ans (60 %, + 32 points) font partie des catégories les plus touchées.

Christophe Nguyen, fondateur d’Empreinte Humaine : « Tous les indicateurs de santé mentale au travail que nous mesurons depuis 2020 se dégradent. Ils sont négatifs depuis plus de 3 ans et demi. De plus en plus d’études internationales que la chronicité d’un état de détresse psychologique élevé est aussi délétère que son intensité sur la santé mentale. »

2 sur 10

Seuls 20 % des salariés ont sollicité un acteur interne pour évoquer les problèmes de risques psychosociaux (RH, médecine du travail, etc.) et 40 % n’ont pas été satisfaits de la gestion de leur cas.

DPtElEtravail-empreintehumaine.png
© Empreinte Humaine - OpinionWay
DP : Détresse psychologique

36 %

Des employés fonctionnant en mode hybride déclarent une dégradation de leur santé mentale. Une proportion qui augmente chez les salariés en télétravail à temps plein (47 %). Pour un télétravailleur sur deux la raison tient au délitement des collectifs.

Christophe Nguyen : « On observe qu’avec le temps, le télétravail peut être perçu moins positivement. S’il supprime les temps de transport et améliore l’équilibre des vies, il augmente aussi la charge de travail pour 1 télétravailleur sur 2. La question du maintien du collectif en télétravail semble avoir été travaillée par leur organisation/ entreprise pour la moitié des répondants. »

4 sur 10

Quatre employés sur dix ne parviennent pas à poser leurs congés à cause de la charge de travail. Un chiffre qui rejoint les travaux nationaux de l’Insee qui confirment l’intensification de la charge de travail après la pandémie.

Trois quarts

Pour une large majorité des actifs, certains objectifs stratégiques des entreprises s’opposent à leur bien-être. Le manque de compétences des managers et des collaborateurs, ainsi que le désintérêt des dirigeants, sont identifiés comme des obstacles majeurs à la prévention.

Christophe Nguyen : « La question de l’intensité de la charge de travail et de la qualité de vie et santé au travail sont au cœur des raisons de l’absentéisme […] Du point de vue des salarié(e)s, les mesures en matière de prévention des risques psychosociaux ne sont pas suffisantes alors qu’elles sont de plus en plus attendues par eux/elles. Des actions comme des formations des managers ont pu être mises en œuvre et elles peuvent être efficaces. »