À l’occasion d’un sondage sur les entreprises européennes, le spécialiste du conseil en immobilier d’entreprise et en aménagement dégage cinq tendances sur les stratégies immobilières des organisations. Pour Caroline Ceccaldi, directeur exécutif conseil aux entreprises pour CBRE France : « Les directions immobilières doivent aujourd’hui naviguer entre plusieurs objectifs : d’un côté, la volonté d’optimiser les coûts immobiliers et de l’autre, l’ambition d’améliorer l’expérience utilisateur pour renforcer la présence sur site et encourager l’engagement et la productivité des équipes. »
1. Des taux d’occupation de bureaux toujours faibles en Europe
Pour près de la moitié des 130 décideurs immobiliers interrogés, le taux d’occupation des bureaux serait d’environ 40 % en moyenne et toucherait particulièrement les grandes entreprises. Quatre organisations sur dix cherchent ainsi à renforcer la présence sur site
2. Une légère réduction de l’empreinte immobilière
Depuis le début de la crise sanitaire, six entreprises sur dix ont réduit leur empreinte immobilière. Réduction des surfaces, optimisation des mètres carrés, mise en place du travail hybride : les contractions immobilières se situent en majorité entre 10 et 30 %. Un phénomène qui va de pair avec la recherche de locaux de meilleure qualité et plus adaptés aux besoins des collaborateurs (45 % des répondants invoquent ce critère dans le cadre d’une stratégie d’optimisation).
3. La localisation critère numéro 1
La centralité et l’accessibilité aux transports en commun restent des facteurs essentiels dans le choix du lieu d’implantation d’une entreprise. A fortiori dans les métropoles avec la pratique du télétravail et la mise en place du travail hybride, 80 % des entreprises en font une priorité pour conserver leur attractivité. La préoccupation environnementale (gestion énergétique, aménagement responsable, etc.) gagne également en importance et devient un critère de sélection pour 55 % des entreprises.
4. L’usage et le travail hybride au cœur des espaces de travail
Sans nécessairement aller jusqu’à recourir au flex office, les organisations adoptent généralement des modes de travail plus flexibles et adaptent leurs espaces de travail en réduisant la part des postes individuels attitrés. 73 % des sondés ont recours aux principes de l’Activity Based Working (ABW) pour leur stratégie d’aménagement. Les investissements IT suivent logiquement cette tendance avec l’équipement en solutions collaboratives : la visioconférence et les logiciels de réservation de salles sont les technologies figurent parmi les priorités d’environ deux tiers des entreprises.
5. Le collaborateur plus impliqué
La nécessité de faire participer les collaborateurs aux décisions immobilières ou d’aménagement – par l’intermédiaire d’enquêtes, de sondages, de discussion - est une stratégie adoptée par les directions immobilières. Près de sept entreprises sur dix collaborent avec différentes fonctions (RH, IT, DET, communication, etc.) pour la gestion de la transformation des espaces de travail.