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Les viennoiseries apportées au bureau auront un goût de nostalgie des vacances pour certains et une délicieuse saveur du « monde d’après » pour d’autres.

Pour la majorité des salariés, la rentrée de septembre signe en effet le retour au bureau et une nouvelle organisation du travail avec, en moyenne, deux jours de télétravail par semaine. L'organisation moka.care, soucieuse des questions de santé mentale en entreprises, en a profité pour sonder le moral des Français au retour de leurs vacances. Alors que presque sept dirigeants et chefs d’entreprises sur dix se considèrent reposés et optimistes pour aborder la reprise, plus d’un collaborateur sur deux appréhende son retour de congés et se déclare plus fatigué qu’avant son départ. En cause probablement l’incertitude qui suit la courbe ascendante de la pandémie du variant Delta sur le territoire français. Dans ce contexte, les entreprises se transforment pour repenser l’usage et l’aménagement de leurs bureaux et se dirigent vers une organisation hybride du travail.

Effet post-vacances et retour au bureau post-covid

La vie de bureau pour les salariés est donc toujours d’actualité, mais elle est davantage réglée sur le rythme du télétravail. Selon une étude de Citrix, une entreprise spécialisée dans l’accompagnement et le développement d'outils digitaux collaboratifs, 88 % des Français veulent revenir au bureau… mais pas à temps complet. Sur ce point les avis sont partagés entre le 100 % présentiel (27 % des répondants), un télétravail occasionnel (22 %), la moitié du temps en télétravail (33 %), une majorité de travail à distance (7 %) et enfin une flexibilité au jour le jour (4 %). Tous en revanche sont d’accord sur le fait que cette nouvelle organisation du travail implique que l’entreprise favorise la flexibilité et la productivité à distance. Le déploiement de technologies, logiciels et équipements pour collaborer à distance doit en premier lieu se poursuivre. Elle doit aussi s’accompagner d’une vigilance sur la santé mentale de tous les collaborateurs. 44% des sondés recommandent aux entreprises d’y accorder une attention particulière et fréquente « sous la forme d’échanges, de sondages internes, de la mise en place d’un soutien psychologique et de réunions RH dédiées », précise le communiqué de Citrix.

Nous avons tous et toutes vu certains de nos collègues ou proches faire des dépressions ou des burn-outs. Ces situations de détresse auraient peut-être pu être évitées si le sujet de la santé mentale et psychologique était moins tabou, notamment dans le milieu de l'entreprise Pierre-Etienne Bidon, cofondateur de moka.care

Un point d’intérêt que rejoint l’équipe de moka.care. Les accompagnements particuliers, surtout après la période exceptionnelle de crise sanitaire, se font encore trop rares dans la plupart des entreprises. Selon le sondage, 23 % des professionnels seulement bénéficient de programmes de soutien et d’aide dans leur société, qui se réduisent elles-mêmes souvent à des initiatives de management (soirées, pot de bienvenue, conférence vidéo…). Parmi tous les critères qui sont susceptibles de freiner la mise en place de ces dispositifs, c’est pourtant le manque d'ouverture d’esprit des collaborateurs qui arrive en tête du sondage : 54 % des répondants eux-mêmes considèrent ce sujet comme tabou.