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Une récente étude de Poly et Censuswide s'intéresse à l'évolution du lieu de travail. Les mutations des comportements et des attitudes des collaborateurs révèlent que la question de la nuisance sonore est le reflet des réflexions actuelles autour du travail hybride.

Après l’accalmie, la tempête. Pour beaucoup de salariés, le télétravail à la maison a été pendant des mois une parenthèse loin de l’effervescence du bureau. S'ils sont un tiers à se réjouir du retour au présentiel, en raison de leur environnement familial trop bruyant, les sentiments sont mitigés dans l'ensemble. Le besoin de contact humain constitue indéniablement l’un des moteurs du travail suite à la crise sanitaire, il suscite en revanche de l’anxiété chez d'autres. Une étude menée par Poly et Censuswide en août 2021 révèle que le bruit représente l’un des freins du retour sur site. Ils sont 56 %, parmi les répondants, à craindre que le niveau sonore dans les locaux leur fasse perdre en productivité et 60 % à penser que la baisse de concentration à cause des collègues les lassera vite de leur poste. L’Institut français d’opinion publique (Ifop) confirme ce phénomène à l’occasion de son baromètre annuel d’octobre sur la santé auditive au travail. Cela s’explique notamment par une acuité plus forte aux bruits « parasites » dans les locaux. Conversations informelles entre collègues, bourdonnement de la machine à café, claquement de la photocopieuse, outre la gêne auditive, la nuisance sonore peut provoquer stress, acouphènes et irritabilité. Selon l’étude de Poly 40 % des personnes interrogées craignent même de perdre leur sang-froid au bureau puisqu’ils ne pourront plus passer en mode muet ou désactiver leur webcam !

Atténuer les nuisances sonores au bureau

L’avènement du travail hybride a changé la donne et cristallise de nouveaux besoins pour les équipes en entreprise. L’environnement de travail et le niveau de décibels qu’il génère semble être au centre de ces préoccupations. Il faut pour cela résoudre ce paradoxe : comment recréer le confort de la maison au bureau alors que l'enjeu de l'année passée reposait sur le principe même d'apporter le confort du bureau à la maison ? Quelle solution déployer pour créer de nouveau la bulle de sérénité née du télétravail ?

Pour résoudre ce point épineux du bruit qui tape sur les nerfs, les organisations doivent fournir les bons outils, à commencer par des solutions technologiques qui réduisent le bruit ambiant afin de limiter les distractions, améliorer la productivité et offrir la même expérience à tous et toutes dans les locaux. Et quand cela est possible, les organisations peuvent mettre en place des zones calmes (petits bureaux cloisonnés, davantage de salles et des bureaux individuels plus espacés) équipées des technologies ad hoc ». Paul Clark, senior vice-président des ventes EMEA chez Poly

La problématique des nuisances sonore au travail va donc de pair avec les besoins grandissants de flexibilité et d’hybridation des espaces. Le bureau du futur doit permettre de renouer avec les interactions physiques et de collaborer efficacement mais il ne doit pas être pollué par les discussions informelles et les bruits permanents. En conséquence, le marché des solutions acoustiques à destination des entreprises s’étoffe aujourd’hui de nombreuses solutions (revêtements muraux, cloisons, panneaux, suspensions, mobiliers...) à disposition des entreprises. Depuis la fin d’année 2020, les cabines acoustiques connaissent par exemple un regain d’intérêt. En témoigne l’augmentation du nombre de fabricants qui en proposent ainsi que leur présence importante sur les salons professionnels… Pas moins de 46 exposants à Workplace Expo 2021 en octobre dernier.