Siège régional français de Konica Minolta Business Solutions à Isneauville en Normandie. © 123RF
Siège régional français de Konica Minolta Business Solutions à Isneauville en Normandie.
Dans un contexte de baisses des ventes d’imprimantes et face à l’avancée du numérique, le groupe japonais a présenté un plan stratégique à horizon 2025 et va supprimer 2 400 postes parmi ses effectifs mondiaux.

Konica Minolta a entamé sa restructuration le 1er avril pour faire face à la baisse de la demande de son matériel d’impression, l’un de ses principaux secteurs d’activité. L’entreprise japonaise entend ainsi supprimer 2 400 emplois au cours des douze prochains mois - sur près de 40 000 dans ses différentes filiales à travers le monde – et resserrer sa stratégie de croissance autour des outils d’intelligence artificielle. « Afin de transformer le capital humain et d’améliorer la productivité, les investissements seront renforcés, y compris l’utilisation de l’IA générative, afin de déplacer le capital humain vers des opérations à forte valeur ajoutée », précise la marque dans un communiqué.

Face à la baisse structurelle des volumes d’impression et du recours au papier dans les bureaux, la stratégie du Konica Minolta suit en quelque sorte le sens du marché. À l’image de ses homologues japonais Ricoh et Toshiba, la marque poursuit le développement de ses solutions numériques de traitement du document et compte notamment sur le déploiement de services destinés aux professionnels. En témoigne l’arrivée de Kiyotaka Suhara, spécialiste de la transformation des entreprises, à la tête de la section Business Solutions en Europe.

Une alliance stratégique avec Fujifilm

Dans ce contexte de réorganisation, Konica Minolta a entamé depuis la mi-avril des discussions avec Fujifilm Business Innovation pour envisager une alliance dans le segment des imprimantes multifonctions (MFP). « L'évolution rapide du paysage du marché des multifonctions et des imprimantes nécessite des mesures proactives », détaillent-ils dans un communiqué de presse commun. Objectif : coordonner l’approvisionnement en matières premières et pièces détachées pour les machines et mutualiser la production de toner. Ce partenariat pourrait se concrétiser rapidement, d’ici le deuxième trimestre 2024 entre juin et septembre, sous la forme d’une coentreprise (joint venture) dont Fujifilm détiendrait la participation majoritaire. Un projet accéléré qui révèle une tendance à la convergence de la part des grands acteurs des solutions d'impression professionnelle. En juillet 2024 c’est effectivement une autre coentreprise combinant Ricoh et Toshiba TEC qui verra le jour officiellement sous le nom Etria.