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Face à la flambée des prix de l’énergie, et à l’approche de l’hiver, le gouvernement a présenté un ensemble de mesures afin de réduire les consommations d’énergie : avec un objectif de 10 % de diminution d’ici 2024. Un plan d’actions qui incite les entreprises à adopter les bons réflexes en matière de sobriété énergétique. Voici quatre moyens de réduire le montant de la facture.

1. Éclairer sans excès

Selon l’Ademe, 70 % des dépenses liées à l’éclairage des bâtiments peuvent être évitées. Cela tient tant à la réflexion sur l’aménagement des postes de travail, qu’à la sensibilisation des salariés aux bons gestes. Les détecteurs de mouvements, systèmes de GTB (Gestion Technique des Bâtiments), LED à faible consommation, la proximité des bureaux avec les fenêtres sont autant de solutions pour éviter les dépenses d’énergie superflues. Côté collaborateurs, à la pause déjeuneur, ou le soir en partant, penser à éteindre les lampes d’appoint et la lumière en sortant d’une pièce permet également de faire des économies.

2. Éviter de surchauffer

Toujours selon l’Ademe, le chauffage représente la moitié de la consommation d’énergie au bureau. La température idéale pour les locaux occupés se situe entre 19 et 21 degrés : la baisse recommandée par le gouvernement de 20° à 19° permet une économie d’énergie comprise de 5 à 10 %. M2DG, spécialiste de l’immobilier de bureau, alerte également sur la déperdition de chaleur et préconise de fermer les portes et les accès aux espaces non-chauffés et de baisser le chauffage à la sortie des bureaux (16° recommandé pour un bâtiment inoccupé pendant le week-end et environ 8° pour si c’est plus de 48 heures).

3. Diagnostiquer et mesurer

À défaut d’engager des travaux d’isolation énergétique, le recours à des appareils de mesure permet d’identifier les points d’amélioration sur l’éclairage, le chauffage ou les équipements énergivores. Conjugué à certains dispositifs de gestion technique du bâtiments et des travaux de rénovation, les solutions de monitoring permettent de mieux contrôler les pics de consommation. Warren Clef, gestionnaire de biens chez l’acteur de bureaux opérés Deskeo, témoigne des vertus de cette démarche : « grâce à la mise en place de toutes ces optimisations, nous avons réduit notre consommation d’électricité jusqu’à 30% sur certains de nos sites. Le retour sur investissement s’est fait directement le mois d’après. Cela prouve que l’impact d’une telle démarche peut être significatif dès lors qu’on se donne la capacité de mesurer, monitorer et contrôler notre consommation. »

4. Limiter la surconsommation informatique

La part des équipements informatiques dans la consommation électrique d’une entreprise (21 % en moyenne selon l’Ademe) a tendance à augmenter depuis quelques années. Il existe donc un réel enjeu de sensibilisation pour limiter le gaspillage d’énergie. Des smartphones au imprimantes, en passant par les moniteurs et ordinateurs, les matériels informatiques sont dotés d’une fonctionnalité « économie d’énergie » qui reste sous-utilisée. Autre réflexe utile à adopter : privilégier la Wifi à la 4G ou 5G et désactiver les outils (widjets, météo, géolocalisation, lecture automatique des vidéos) et notifications accessoires. Pour autant, même en veille ou en marche réduite, ils continuent de fonctionner et mieux vaut les débrancher en fin de journée.

Conformément à la mise en application du Décret Tertiaire, les entreprises ont jusqu’au 31 décembre pour réaliser leurs déclarations de consommation d'énergie sur la plateforme OPERAT.